FARRERE (Claude).
Les Civilisés. Eaux-fortes originales de Henri Le Riche.
Paris, Librairie de la Collection des Dix, 1926.
In-4, box vert émeraude légèrement poncé, orné sur les plats d'une forme abstraite aux contours irréguliers, mosaïquée en creux en même box rehaussé d'un semis de petites touches de box jaune et ocre évoquant des feuillages, dos sans nerfs portant les noms de l'auteur et de l'illustrateur ainsi que le titre de l'ouvrage en capitales poussées à l'oeser jaune et orange; doublures bord à bord de même box, gardes de velours citron, tête lisse, non rogné, couverture illustrée. Boîte-étui (F. Brindeau 2005).
53 eaux-fortes originales d'Henri Le Riche, dont 17 hors-texte en noir et 36 in-texte en couleurs.
Tirage limité à 300 exemplaires numérotés.
Un des 200 exemplaires sur vélin dArches, celui-ci imprimé pour l'auteur, portant sur le faux-titre cet envoi autographe signé de l'auteur: à Thierry de Martel, en souvenir de mille choses… du « Petit Bob », d'abord… du 6 mai 1932, ensuite… de toute notre amitié surtout, laquelle ne finira probablement qu'après que nous aurons tous deux émigré vers un monde, souhaitons-le, meilleur… enfin, parce que c'est lui, et parce que c'est moi… son bonapartiste dami Claude Farrère qui écrit ceci de sa main droite vingt-sept jours après que tu maies ouvert l'épaule droite ! et de tout mon cœur. C. F. 2 juin 1932.
En évoquant la date du 6 mai 1932, Claude Farrère parle du drame qu'il a vécu lors de l'inauguration du Salon du livre des anciens combattants auquel il participait en tant qu'auteur: l'assassinat du Président de la République Paul Doumer tué par deux balles de révolver, et au cours duquel l'écrivain a été lui-même blessé au bras en essayant de détourner l'arme de l'assaillant.
Cette dédicace, rédigée 27 jours après l'attentat, rappelle également que c'est le dédicataire, le docteur Thierry de Martel (1875-1940, médecin, chirurgien, pionnier de la neurochirurgie française) qui a extrait la balle du bras de Claude Farrère.
Très bel exemplaire, avec une décicace historique et dans une remarquable reliure de François Brindeau.